Apôtres, se dispersèrent hors de Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie.
Élisabeth, Pourquoi se sauvaient-ils ? Ils n’avaient donc pas le courage de souffrir pour Jésus-Christ ?
Grand’mère. Tous ne se sentaient pas encore la force de braver les souffrances et la mort ; mais la vraie raison pour laquelle ils se sont dispersés fut le commandement même qu’avait donné Jésus-Christ :
« Si les hommes vous persécutent dans une ville, enfuyez-vous dans une autre. »
Comme le bon Dieu n’exige pas des hommes qu’ils recherchent les dangers et les souffrances, ils se cachaient et attendaient que la fureur des Juifs fût calmée.
C’est ainsi que, sans le savoir et sans le vouloir, les Juifs persécuteurs furent la cause que l’Évangile se répandit au loin, beaucoup plus rapidement.
Pierre. Est-ce que ce n’est pas un peu lâche de se sauver, Grand’mère ?
Grand’mère. Non, mon enfant ; ce n’est que prudent ; la prudence n’empêche pas le courage. De même qu’on n’est pas coupable, quand on est malade, de chercher à se guérir par des remèdes, de même il est très-permis d’éviter une persécution ou un danger quelconque par la fuite. Ces mêmes Chrétiens qu’on pourrait soupçonner de lâcheté pour s’être sauvés, ont souffert la mort avec courage, plus tard, quand la persécution est devenue plus acharnée.
Louis. Mais pourtant les Apôtres sont restés ? Ils n’ont pas eu peur, eux ?
Grand’mère. C’est vrai ; mais les autres Chrétiens n’ont pas