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et bénissait Dieu, de la grâce qu’il lui accordait d’être le martyr de Jésus-Christ.

Armand. Qu’est-ce que c’est : martyr ?

Henriette. Oh ! ma bonne grand’mère, dites, je vous prie, à Armand, de ne pas toujours vous interrompre. Il me met dans une colère ! Si je ne me retenais je le taperais à chaque interruption.

Grand’mère. Ma pauvre petite, il faut pourtant qu’Armand comprenne comme vous autres ; et pour cela, il faut qu’il demande des explications, étant avec Loulou le plus jeune de vous tous. Quant à toi, je suis très-contente de ce que tu me dis de tes colères retenues…

Henriette. Comment, Grand’mère, vous êtes contente que je sois méchante ?

Grand’mère. Non, chère petite, non pas que tu sois méchante, mais que tu ne le sois pas ; ton impatience n’a pas paru au dehors ; tu l’as toujours contenue ; tu as donc pratiqué deux vertus bien difficiles, la patience et la douceur, et c’est ce qui me fait grand plaisir.

Henriette, enchantée, embrasse Armand et se jette au cou de grand’mère qui l’embrasse et qui continue.

Martyr veut dire témoin. Étienne, en mourant pour Jésus-Christ, rendait devant Dieu et devant les hommes, un témoignage solennel à la Divinité de son Divin Rédempteur.

Les Juifs poussèrent Étienne hors de Jérusalem, et commencèrent à le lapider.

Armand, timidement et avec hésitation. Qu’est-ce que c’est : lapider ?

Grand’mère. Ne crains pas de demander, cher petit. Hen-