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continuez à demander ce que vous ne comprenez pas. Les petits rendent quelquefois service aux plus grands qui n’osent pas demander de peur de paraître ignorants.

Camille. C’est bien vrai ce que vous dites là, Grand’mère ; Armand et le petit Louis ont souvent fait des questions que j’aurais faites moi-même si je n’avais pas eu peur qu’on se moquât de moi.

Grand’mère. Alors, mes chers enfants, tout est pour le mieux et nous allons continuer.

Nous parlions de l’union qui régnait parmi les Apôtres, les disciples et les nouveaux Chrétiens. Tous leurs biens étaient en commun, comme nous l’avons dit, et tous ne cherchaient qu’à augmenter le nombre des Chrétiens en racontant la vie de Jésus-Christ, en expliquant et surtout en pratiquant sa morale.

Louis. Quelle morale ?

Grand’mère. La pratique de toutes les vertus chrétiennes ; la charité, l’humilité, la douceur, la bonté, la patience, la complaisance, enfin tout ce qui rend les hommes agréables au bon Dieu et aux autres hommes.

Tous les nouveaux Chrétiens apportaient aux pieds des Apôtres tout ce qu’ils possédaient, pour être partagé entre tous.

Valentine. Pourquoi mettaient-ils tout cela aux pieds des Apôtres ? Il aurait mieux valu le mettre sur une table ou sur une chaise.

Grand’mère. C’est une manière de parler, chère enfant. Quand on dit mettre aux pieds, cela veut dire, en faire un don respectueux, un hommage pour le Chef de L’Église. Ainsi on