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Ce Cornélius était donc centurion dans ce qu’on appelait la légion italienne, laquelle faisait partie des armées romaines. Il était religieux et craignant Dieu ; il faisait beaucoup d’aumônes et priait Dieu sans cesse.

Jeanne. Il était donc Chrétien !

Grand’mère. Non, mais il désirait connaître la vérité, et il vivait aussi religieusement que pouvait le faire un honnête païen. Il vit un jour très-distinctement dans une vision miraculeuse…

Louis. Qu’est-ce que c’est : vision ?

Grand’mère. Une vision est une chose merveilleuse, que Dieu vous fait voir et que les autres ne voient pas. Il vit donc un Ange qui vint à lui et qui l’appela par son nom : « Corneille ! » Lui, regarda l’Ange, et saisi d’une respectueuse frayeur, répondit : « Que voulez-vous, Seigneur ? »

« Tes prières, répondit l’Ange, et tes aumônes sont montées vers le Seigneur et lui ont été agréables. — Envoie de suite à Joppé, et fais venir un certain Simon surnommé Pierre. Il est logé chez Simon le corroyeur, dont la maison est près de la mer. C’est lui qui te dira ce que tu dois faire. »

Et lorsque l’Ange qui lui parlait eut disparu, Cornélius appela deux de ses serviteurs et un de ses soldats, païens, mais comme lui craignant Dieu ; et après leur avoir tout raconté, il les envoya à Joppé.

Le lendemain, pendant que les hommes de Cornélius étaient en route et approchaient de la ville, Pierre monta sur le haut de la maison, vers la sixième, heure du jour, c’est-à-dire vers midi, pour prier.