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(numéros 1, 2, 8 en ut mineur, 3 et 9 en ré mineur, 4 en mi bémol, 6 en si bémol, 7 en mi majeur, 5 en la majeur). Bruckner est, croyons-nous, le plus grand symphoniste que nous ayons eu depuis Beethoven. — Dans le domaine de la musique religieuse, il écrivit également Trois messes, un Ave Maria, plusieurs motets, un Te Deum et le Psaume 150. Ajoutons à ces œuvres deux chœurs pour voix d’hommes et orchestre, et plusieurs compositions a capella.

Bruckner était un véritable artiste, une âme noble et généreuse. Il ne se souciait en rien du succès probable de ses œuvres ni même de savoir si elles seraient exécutées. Son talent se développa lentement : il travaillait sans hâte, laissant mûrir peu à peu ses idées musicales, et retouchant, corrigeant, modifiant ce qu’il avait écrit. C’était un artiste probe et scrupuleux, digne de servir de modèle aux jeunes compositeurs.

Bruckner était, à l’orgue, un improvisateur merveilleux. Il fut très apprécié à Nancy, à Paris, où Gounod vint l’entendre, à Londres, etc. Comme professeur il se