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enfant de chœur chez les Augustins de Saint-Florian d’Ebelsberg, y prit des leçons d’orgue et d’harmonie, tout en faisant ses études pour être à son tour maître d’école. Il exerça ce dernier emploi à Windhag, où il dut, pour un salaire mensuel de deux florins, être en même temps organiste, directeur de musique, et même… sacristain. Pour gagner sa vie, il jouait du violon dans les fêtes de village. Envoyé à Kronstorf, près Enn, puis organiste à Saint-Florian, il alla concourir à Vienne et fut nommé organiste à la cathédrale de Linz. Protégé par l’évêque de Linz, il put aller souvent à Vienne se perfectionner et prendre des leçons de composition près de Simon Sechter (1856-1860), puis d’Otto Kitzler, chef d’orchestre du théâtre. En octobre 1862, Kitzler dirigea deux représentations de Tannhœuser, à Linz, et Bruckner fit ainsi connaissance avec la musique de Wagner, pour lequel il professa, dès cette époque, une admiration enthousiaste, et qu’il vit en 1865, à la première représentation de Tristan. Déjà il avait composé quelques œuvres, et on avait exécuté de lui une Messe en ré mineur et une Cantate. En 1868, Bruckner fut nommé organiste de l’église Saint-Étienne, à Vienne, et professeur d’orgue et d’harmonie au Conservatoire. Plus tard, en 1875, il entra comme « lecteur sur la théorie musicale » à l’Université.