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Pour te mieux posséder je te voudrais moins belle,
D’autres ont trop de part à ta jeune splendeur,
Et je hais le regard tendre ou inquisiteur
De tous ces jeunes gens que ta vue ensorcèle.

Je t’aime d’un amour exclusif et jaloux,
Et voudrais pour moi seul ta beauté tout entière,
Ah ! ne revêts que fil et que laine grossière,
Renonce au vain orgueil du fard et des bijoux ;

Songe, songe à nos soirs d’amoureuse veillée,
Donne-toi sans réserve à mes baisers d’amant,
Et gardant pour moi seul les fleurs et les rubans

Pare comme un autel la chambre émerveillée !