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Les Illusions


À Madame Alfred Douxchamps.


Vers le soir, quand la plaine immense est empourprée
Par le soleil mourant, parfois un colibri
Voltige encore avec son aile diaprée
Et si frêle, bien loin des forêts, sans abri.

Il volète au hasard, vers la lueur dorée,
Insoucieux du vent qui lentement surgit.
— Soudain l’ombre s’étend, la tempête effarée
S’enfle, menace, éclate et, terrible, rugit.