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Notre Dame la Nuit


à M. Noël Bazan.


C’était l’Heure crépusculaire
Où le couchant fauve s’éclaire
Comme un vitrail et vibre encor
D’un flamboiement de pourpre et d’or.

Une frêle brise attiédie
Frôlait la nature engourdie
Et berçait amoureusement
Son mol évanouissement,

Tout semblait rêver, et moi-même
Perdu dans cette ombre que j’aime,
Je laissais mon rêve alangui
Flotter épars dans l’infini,