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J’étais malade et seul, ô l’amère tristesse
Que de se sentir seul quand on souffre — ô détresse
Lorsque rien ne répond à votre appel aigu
Et qu’on pourrait mourir sans qu’on s’en aperçût !

J’étais malade et j’étais seul : Elle est venue !
Et mon cœur a bondi d’allégresse à sa vue,
La peine, la douleur, tout s’est évanoui,
Vers Elle je tendais les bras, comme ébloui !

Douce et cherchant des mots pour se faire plus douce,
Sur le bord de mon lit, lentement, sans secousse,
Voici qu’elle s’accoude et cause de jadis
Comme une bonne mère au chevet de son fils.