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À celle dont les cheveux libres tombent en arrière, sans emplois, sans fidélité — et les sourcils ont l’odeur de la mousse.

À celle qui a des seins et qui n’allaite pas ; un cœur et n’aime pas ; un ventre pour les fécondités, mais décemment demeure stérile.

À celle riche de tout ce qui viendra ; qui va tout choisir, tout recevoir, tout enfanter peut-être.

À celle qui, prête à donner ses lèvres à la tasse des épousailles, tremble un peu, ne sait que dire, consent à boire, — et n’a pas encore bu.