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de dévouement, d’amour ou d’amitié délicate. — La marque du treuil est restée.

Mille années avant les Han, sous les Tcheou, maîtres des Rites, on usait déjà du mot « Stèles » mais pour un attribut différent, et celui-là sans doute original. Il signifiait un poteau de pierre, de forme non quelconque mais oubliée. Ce poteau se levait dans la grand’salle des temples, ou en plein air sur un parvis important. Sa fonction :

« Au jour du sacrifice, dit le Mémorial des Rites, le Prince traîne la victime. Quand le cortège a franchi la porte, le Prince attache la victime à la Stèle. » (Afin qu’elle attende paisiblement le coup.)

C’était donc un arrêt, le premier dans la cérémonie. Toute la foule en marche venait buter là. Tout les pas encore s’arrêtent aujourd’hui devant la Stèle seule immobile du cortège incessant que mènent les palais aux toits nomades.

Le Commentaire ajoute : « Chaque temple avait sa stèle. Au moyen de l’ombre qu’elle