Page:Segalen - Stèles.djvu/152

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Mais, centrale, souterraine et supérieure, pleine de palais, de lotus, d’eaux-mortes, d’eunuques & de porcelaines, — est ma Cité Violette interdite.



Je ne la décris pas ; je ne la livre pas ; j’y accède par des voies inconnues. Unique, unique et solitaire, mâle étrange dans ce troupeau servant, je n’enseigne pas ma retraite : mes amis, si l’un d’eux songeait à l’Empire !


Or, j’ouvrirai la porte et Elle entrera, l’attendue, la toute-puissante et la tout inoffensive,


Pour régner, rire et chanter parmi mes palais, mes lotus, mes eaux-mortes, mes eunuques et mes vases,


Pour, — la nuit où elle comprendra, — être doucement poussée dans un puits.