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fais présenter par René Leys au noble vieillard qui surgit…

Ensuite, je déchante : il paraît que ce « sixième » neveu du Prince Lang a autant d’oncles que le Prince a de neveux… Celui-ci « en est un autre »… le quatrième ou le quatre-vingtième, peu importe. Enfin, un noble Vieillard qui vient s’amuser avec nous.

De mieux en mieux. J’aime infiniment voir s’amuser la vieillesse. L’oncle paraît disposé à quelques jeux. À peine avons-nous pris place, à deux tables, que cet ancêtre galant propose de « prier quelques chanteuses »… — J’y compte bien ; m’étonnerai-je de voir ici la musique préludant aux brèves fiançailles et à ces ébats que nous provoquons si bien chez nous par la Danse ?

René Leys, qui semble « recevoir », et, si j’en juge par son importance, être « celui qui paie » au dessert, commande un pinceau, de l’encre, une longue feuille de papier rouge, et jette élégamment des traits. C’est une invitation en règle : il est décent, avant d’aller chez ces dames, de les traiter d’abord en ce lieu… — qui n’est point ce que j’avais cru lire sur la lanterne. Il était bien question de Délices Temporelles ; mais je m’étais trompé de sens. C’est le cinquième, celui du goût, qui est seul satisfait ici.

Que l’attente me paraît longue ! Il y avait bien des promesses sous les noms écrits : « Jade aux Cinq Couleurs », « Sœur Minuscule », « Patience expérimentée », « Montagne fleurie », « Branche de