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— Justement. Ceci me ferait peur… et les attentats…

C’est alors que j’en reviens à mon inquisition…

— Mais vous m’aviez dit, pourtant, que le dernier des attentats venait de l’endroit même du Palais où vous teniez à pénétrer… où il me semble que vous venez d’être reçu… Dites-moi, est-ce que par hasard, en remontant de complice en complice, vous ne seriez point parvenu jusqu’à la « Personne » qui vous appelait en audience ? Alors, bien joué, mon ami. Ne répondez pas ! Vous venez de me rappeler fort à propos l’existence assez falote de l’Impératrice Long-Yu. Je pose que son mandat est doublement limité : par son insuffisance, par la majorité future du petit Empereur, — et aussi par la personne du Régent. Si notre Dame Long-Yu est un peu ambitieuse, la personne vivante du Régent doit lui sembler peu nécessaire au bien général de l’Empire, et néfaste à son bien particulier. Donc, le Régent a mauvais goût à vivre encore. Si j’étais mélodramaturge, je n’hésiterais pas à imprimer à cent mille exemplaires que l’Impératrice Long-Yu « aiguisa elle-même le bras du meurtrier ».

Silence improbatif de René Leys.

Il me faut aller plus loin. Alors, dans une série de déductions serrées de plus en plus, je rassemble mes arguments : je précise : que le second, peut-être même le premier attentat, sortaient d’un coin du