Page:Segalen - René Leys.djvu/125

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dant, — est-ce fatigue réelle ? est-ce parfaite attitude dans un rôle qui tuerait un de nos athlètes ?… — paraît faiblir, et peu à peu, devant le dernier ennemi, reculer.

Peu importe ce qui se pense et ce qui passe là… — Pourtant, dessous ces gestes, s’il y avait, par aventure, un drame ! — une action tendue vers un but ! Si cela n’était que péripéties ménagées vers… je ne sais quoi !

Plus tard, j’interrogerai René Leys. Mais, de lui-même, il parle, et assez inopinément :

— Vous avez remarqué l’assaut du quatrième ? Il a été d’un « mou » ! Et il est arrivé un peu tard sur les « pointes » !

Il voit le spectacle en connaisseur. Pour moi, je regarde, je regarde éperdument.

Voici plus : les géants combattants de toutes les couleurs se sont tout d’un coup résolus en un seul homme, au visage d’argent, au visage bardé de lames et traits d’argent, le corps gonflé, le geste métallique… Celui-là, l’Homme Rouge reçoit encore son attaque, et le vainc.

Survient enfin le Génie au visage d’or ; c’est un gros soleil porté sur des épaules, et qui danse en éblouissant…

Celui-là ne peut être dit vaincu : il éclate d’un coup de pétard qu’on lui jette sous les pieds, et s’en va, du même pas que les autres.

On peut croire le drame résolu : le héros rouge a