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humain : face au lieu de chute à la fois du jour et de l’année ; face à la tombée du météore quotidien. Qu’on le suive dans son inflexion : qu’on se reploie : qu’on sente sur soi le poids de trois saisons.

C’est alors que les causes doivent être jugées, mais selon la règle, et les châtiments graves, bien accordés : c’est ici qu’au fort de l’Automne du soi-même, il convient d’éviter les excès.

Moment juste ! Saveur recueillie ! On a récolté et l’on goûte. Le Fils du Ciel, ce Grand Médiateur, goûte en effet, avant les autres, et qualifie toutes les espèces de grains. — Mais d’abord, il en réfère à ses Ancêtres.

C’est bien ainsi que, sans retard, sans regrets ni fièvres ni flux dans les humeurs, il convient d’accepter et de contempler Automne : mais, saisissez bien l’instant unique : ne tardez point dans votre intervention : n’omettez le geste des semailles : lancez les astres roux par le champ sans nombre et sans lieu : semez les germes à plein ciel…