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génies et de mâles : voyez le Ciel fécondant !

Puis, on sépare les juments pleines ; on attache les étalons. Bientôt va longuement tourner le jour le plus long de l’année : la vie et la mort, sur ce jour, ont un pouvoir égal. Le Sage demeure sagement dans sa maison.

Et tombe aussi le repos dans la puissance ! Le cerf se dépouille de son bois : la cigale commence à chanter ; un vent tiède commence à lever. Le jeune épervier s’exerce. L’herbe pourrissante engendre des vers-luisants. C’est le moment lumineux : il convient d’habiter vraiment des hauteurs dans le ciel dense. Il convient de contempler des sites d’une très grande étendue ; de monter sur des tours si hautes qu’on puisse cueillir les étoiles à la main. Tout se presse et s’augmente : on respire vite : on jouit.

Cependant, le Peintre des Saisons dans les nues s’est bien gardé de représenter ici d’autres joies que celles de l’Été ; d’autres devoirs que les devoirs de l’Été. L’eut-il fait ? L’eau