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C’est T’ong-hsien, favori plein de promesses. Souriant à peine, il écoute l’ami penché sur lui et qui tendrement propose :

« Veux-tu, oh ! veux-tu que je fasse pour toi ce que Yao fit pour Chouen ! Accepterais-tu ?… Accepte… »

*

… Ce que Yao fit pour Chouen : il abdiqua. C’est bien le sens de cette peinture historique. Car celui qui parle et supplie n’offre rien moins que le trône. Il peut l’offrir : il le détient : il est l’Empereur. Quoi de plus beau d’un ami envers son ami : tout donner à celui que l’on préfère à tout !

*

Mais d’où vient que les censeurs récriminent ? Est-ce par profession seulement ? Par vertu ? par dépit ? Il est vrai que le beau