Page:Segalen - Peintures, 1918.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et ceux-là qui la couvrent maintenant peuvent enfin marcher allègrement. Ils sont petits, avec des membres vifs. On reconnaît sur leurs visages quelques traits communs aux Fils de Han. Mais combien grossis ! Voyez donc ces pommettes ! Ces cheveux mal plantés coiffant le front comme un casque ! D’où viennent-ils, avec ce pas mécanique, des mains vides, et les épaules non courbées ? Si on leur demande quoi donc ils ont dessein de présenter à l’Empereur, nul ne répond. Ils n’ont pas compris sans doute…

À dire vrai, ils sortent depuis très peu de temps d’une nuit originelle. Ce sont des en-