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— Voilà qui doit te consoler, toi, petite fille des ravins, toute nue, toute ignorante, —

Il t’a choisie, il t’a suivie, il t’accueille parfois en sa couche.

Il te comble d’une grâce inespérée ; — mieux que dans l’histoire que tu chantes, de Sémélé-la-Bienheureuse que daigna réjouir le Grand Dieu…

EURYDICE

Et qui mourut…

LE VIEILLARD

Oui, oui, tu te souviens.

EURYDICE

Et… si… je mourais aussi ?

LE VIEILLARD

À quoi penses-tu ? — Tu dis cela d’une voix toute changée !