Page:Segalen - Orphée-Roi.djvu/87

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE VIEILLARD

Tu ne sais pas ce que tu dis.

EURYDICE

Pour toi, tu te satisfais de bien peu : l’écouter… en te cachant…

Imiter sa voix, à la dérobée…

LE VIEILLARD

Ma fille !

EURYDICE

Et s’il te montre un jour son mépris ?

S’il te repousse de lui… en riant de joie.. en chantant ?

Que saurais-tu bien dire, alors ?

LE VIEILLARD

Ma fille, tais-toi. Étouffe ta rancune. Épargne à ton amour ce rappel des rumeurs des hommes…

Ce que je ferais ? — Courbant la tête sous