Page:Segalen - Orphée-Roi.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE PRÊTRE

Écoute au loin… Tais-toi.

LE GUERRIER

Me taire ! Toujours me taire ! Pourquoi me tairais-je devant lui ? Est-ce un homme, est-ce un roi, qui n’a pour besogne que les jeux de son gosier ?

LA MÉNADE

Il vient ! Il vient ! Sa voix sonne sans pareille sur le fleuve.

LE GUERRIER

Que peut-il bien chanter là ?

LA MÉNADE

Il dédie un hymne nouveau à chaque nuit.

LE PRÊTRE
indigné.

Est-ce possible ! Il a multiplié les cordes