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L’exhalaison absorbe enfin et engouffre tout le Temple-Hypogée.

(SCÈNE II)

On se trouve dans un lieu sans espace descriptible… l’Antre, cave visqueuse, pulpe de fruit vénéneux…
Quelques lueurs égarées suivent les rehauts et les chutes des voix et de la LYRE, — permettant seules d’apercevoir
ORPHÉE

comme en proie à une frénésie.

Plus bas ! Plus bas ! jusqu’au ventre impur de la terre…

Je te cherche avec allégresse, ô Fugitive !

Je te poursuis en riant ! À tâtons ! Je fouille les replis du manteau lourd que j’avais cru dépouillé…