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Que ce petit dieu badin
N’est jamais, jamais plus malin
Que quand il n’y voit goutte.
LAURETTE.
Ah ! redites-moi, s’il vous plaît,
Ce joli couplet ;
Ah ! Je ne dois pas l’oublier,
Je veux l’apprendre au chevalier.
BLONDEL.

Très-volontiers.

ENSEMBLE.
Un bandeau couvre les yeux, etc.
LAURETTE.

Ah ! Voici je ne sais combien de personnes qui arrivent, des chevaux, des chariots. C’est sans doute cette dame qui vient loger ici : j’y cours.

BLONDEL.

Écoutez donc, belle Laurette, j’ai quelque chose à vous dire.

LAURETTE.

De lui ?

BLONDEL.

Non.

LAURETTE.

Dites donc vite.

BLONDEL.

Pourrai-je passer cette nuit, cette nuit-ci seulement, dans votre maison ?

LAURETTE.

Non ; cela ne se peut pas. Mon père, à la prière d’un ancien ami, a cédé, pour cette nuit seulement, la maison tout entière à une grande dame, et, à moins qu’elle