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LAURETTE.

Oui, monsieur.

BLONDEL.

Votre père est fort irrité ; il sait ce que contient la lettre du chevalier Florestan.

LAURETTE.

Oui, Florestan ; c’est son nom. Est-ce qu’on a lu la lettre à mon père ?

BLONDEL.

Non pas moi, je suis aveugle ; mais c’est mon petit conducteur.

ANTONIO.

Oui, c’est moi ; mais, est-ce que vous ne me l’aviez pas dit, de la lire ?

LAURETTE.

On aurait bien dû ne le pas faire.

BLONDEL.

Il l’aurait fait lire par un autre.

LAURETTE.

C’est vrai. Et que disait la lettre ?

BLONDEL.

Que sans le prisonnier qu’il garde… Et qu’est-ce que c’est que ce prisonnier ?

LAURETTE.

On ne dit pas ce qu’il est.

BLONDEL.

Que, sans le prisonnier qu’il garde, il viendrait se jeter à vos pieds.

LAURETTE.

Pauvre chevalier !

BLONDEL.

Mais que cette nuit…