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BLONDEL.

Dis, mon fils, dis ; qu’est-ce que c’est ?

ANTONIO.

C’est que je suis bien fâché ; je ne pourrai pas vous conduire demain.

BLONDEL.

Et pourquoi donc ?

ANTONIO.

C’est que je suis de noce ; mon grand-père et ma grand’mère se remarient, et mon petit-fils qui est leur frère…

BLONDEL.

Ton petit-fils ! Tu as un petit-fils ?

ANTONIO.

Eh ! non ! leur petit-fils, qui est mon frère, se marie, aussi le même jour de leur remariage, à une fille de ce canton.

BLONDEL.

Et dis-moi, elle ne demeurerait pas dans ce château que tu dis, où il y a un soldat qui a une arbalète ?

ANTONIO.

Non, non.

BLONDEL.

Mais, mon ami, demain, comment ferai-je pour me conduire ?

ANTONIO.

Ah ! je vous donnerai un de mes camarades, il est un peu volage ; mais je vous ferai venir à la noce, et vous y jouerez du violon. Ah ! Ne vous embarrassez pas.

BLONDEL.

Tu aimes donc bien à danser ?