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Victorine.

J’y vais… quelqu’un !… Mais, monsieur, permettez-moi de vous demander votre nom.

M. d’Esparville père.

Il le sait bien peu. Dites, au reste, que c’est M. d’Esparville ; que c’est le maître d’un domestique…

Victorine.

Ah ! je sais, un homme qui avait un visage… qui avait un air… Hier au soir… J’y vais, j’y vais.



Scène III


D’ESPARVILLE PÈRE, seul

Que de raisons ! Parbleu ! ces choses-là sont bien faites pour moi. Il faut que cet homme marie justement sa fille aujourd’hui, le jour, le même jour que j’ai à lui parler : c’est fait exprès ; oui, c’est lait exprès pour moi ; enfin, ces choses-là n’arrivent qu’à moi. Peste soit des enfants ! je ne veux plus m’embarrasser de rien. Je vais me retirer dans ma province. « Mais, mon père, mon père… — Mais, mon fils, va te promener : j’ai fait mon temps, fais le tien. » Ah ! c’est apparemment notre homme. Encore un refus que je vais essuyer.



Scène IV


M. D’ESPARVILLE PÈRE, M. VANDERK PÈRE.
M. d’Esparville père.

Monsieur, monsieur, je suis fâché de vous déranger. Je sais tout ce qui vous arrive. Vous mariez votre fille.