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ne pas manquer à ma parole. J’ai redouté l’embarras d’aujourd’hui et de me trouver engagé de façon à ne pouvoir m’échapper. Ah ! comme j’aurais voulu retarder d’un jour !

M. Vanderk père.

Eh bien ?

M. Vanderk fils.

Sur les trois heures après midi, nous nous rencontrerons derrière les petits remparts.

M. Vanderk père.

Et d’ici à trois heures, ne pouviez-vous rester ?

M. Vanderk fils.

Oh ! mon père, imaginez…

M. Vanderk père.

Vous avez raison, je n’y pensais pas. Tenez, voici des lettres pour Calais et pour l’Angleterre. Vous avez des relais. Puissiez-vous en avoir besoin.

M. Vanderk fils.

Mon père !

M. Vanderk père.

Ah ! mon fils !… on commence à remuer dans la maison, adieu !

M. Vanderk fils.

Adieu, mon père, embrassez pour moi… (Son père le repousse avec tendresse et ne l’embrasse pas. Le fils fait quelques pas pour sortir ; il se retourne et tend les bras à son père qui lui fait signe de partir. M. Vanderk fils sort.)



Scène XII


M. VANDERK PÈRE, seul.

Ah ! mon fils, fouler aux pieds la raison, la nature et les lois ! Préjugé funeste ! abus cruel du point d’hon-