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Scène IV


M. VANDERK, ANTOINE, DEUX HOMMES, portant de l’argent dans des hottes.
M. Vanderk, aux porteurs.

Allez à ma caisse, descendez trois marches, et montez-en cinq, au bout du corridor. (Les porteurs sortent.)

Antoine

Je vais les y mener.

M. Vanderk

Non, reste. Les notaires ne finissent point. (Il pose son chapeau et son épée ; il ouvre un secrétaire.) Au reste, ils ont raison : nous ne voyons que le présent, et ils voient l’avenir. Mon fils est-il rentré ?

Antoine

Non, monsieur… Voici les rouleaux de vingt-cinq louis que j’ai pris à la caisse.

M. Vanderk

Gardes-en un. Oh çà, mon pauvre Antoine, tu vas demain avoir bien de l’embarras.

Antoine

N’en ayez pas plus que moi.

M. Vanderk

J’en aurai ma part.

Antoine

Pourquoi ? Reposez-vous sur moi.

M. Vanderk

Tu ne peux pas tout faire.

Antoine

Je me charge de tout. Imaginez-vous n’être qu’invité.