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core. En effet, loin d’absorber et d’éteindre le droit naturel, la loi positive le laisse subsister ici dans sa forme première, parce que la garantie qu’elle procure est incomplète et ne supprime pas le danger. La loi, qui interdit en général de se faire soi-même justice, ne punit pas celui qui repousse et qui tue un assaillant sur le grand chemin ; elle ne punit pas non plus celui qui tire sur un voleur dans sa maison, peut-être même dans son verger, bien qu’on prétende mesurer le droit de défense à la gravité de l’attaque. Mais comme l’unique moyen de conjurer le péril serait souvent de le prévenir, en ôtant le moyen de nuire à qui nous menace, ce que la loi ne saurait permettre ; comme cette loi ne pourrait pas nous protéger contre ces dangers présumés sans gêner arbitrairement la liberté d’autres personnes, l’on conçoit et l’on éprouve que nous protégeant en général, elle nous découvre et nous paralyse en tel cas donné.