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Cependant nous ne songeons pas à contester que l’âme d’un sexe ne diffère moralement de l’âme de l’autre. Une pareille identité ne répondrait pas à la diversité de leurs fonctions naturelles ; l’observation ne parle pas en faveur d’une thèse qui, loin d’être indispensable à nos conclusions, tendrait plutôt à les affaiblir. Si les sexes ne différaient l’un de l’autre que par la force des bras, la complète subordination du plus faible serait toujours un mal sans doute, mais un moindre mal que celui qu’elle nous inflige en réalité.

Les sexes diffèrent parce qu’ils se complètent. Habile et soigneuse dans l’exécution d’un plan tracé, la femme a moins d’initiative, moins d’invention. Sans savoir le dessin ni les mathématiques, de simples ouvriers ont maintes fois trouvé le moyen de simplifier leur besogne en perfectionnant leurs outils, ou même de créer de nouvelles machines ; on n’en pourrait, semble-t-il,