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reste que le mot homme ne comprend pas la moitié faible de l’espèce dans cet acte solennel, suivant lequel la femme n’a par conséquent aucun droit quelconque. Il n’y a pas d’autre explication possible, et la législation ultérieure, d’accord avec la législation précédente, montre surabondamment que la dernière interprétation nous donne le sens véritable. Tout le champ que la loi concède au sexe asservi quant à la production et à la gestion des biens est mesuré soigneusement dans l’intérêt du sexe maître, qui ne pouvait pas serrer le nœud davantage sans s’imposer l’obligation de nourrir les femmes, ou sans accorder aux familles le droit de les supprimer ou de les laisser vivre suivant leurs convenances particulières. Ces deux alternatives n’étaient pas conformes à son intérêt. Mieux valait pour lui laisser la femme, dont il a besoin, gagner son entretien elle-même, dans une dépendance qui lui permît toujours de dis-