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ment possédait les moyens d’obtenir des informations certaines, il y aurait déjà beaucoup de gagné. À ce propos, et pour montrer combien les peuples tiennent à la paix, il n’est pas sans intérêt de rappeler que la guerre de 1870, si ardemment désirée par les maîtres dans les deux pays, si sottement engagée par un joueur malade et réduit aux expédients, si soigneusement préparée par l’adversaire qui eut l’habileté de se faire attaquer, ne put être arrachée aux Parlements des pays intéressés que par des mensonges. À la Chambre française, on allégua l’existence de notes diplomatiques d’un caractère absolument offensant qui n’ont jamais été publiées : quand l’opposition voulut les voir, on lui imposa violemment silence. Au Landtag prussien, on fit croire que l’ambassadeur de France, l’homme du monde le moins propre à telle besogne, avait manqué de respect à Sa Majesté dans les jardins d’Ems ou de Wiesbaden ensuite