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enfin et surtout elle possède un vivant symbole de la patrie, où l’imagination et les sentiments affectueux des citoyens trouvent un objet personnel capable de les occuper.

Dans les pays qui n’ont pas été trop secoués par les tempêtes révolutionnaires, rien n’est plus populaire que la dynastie, aussi longtemps qu’elle n’a pas trop démérité. Et l’indulgence des peuples est longue. Ceux auxquels le prince donne un bon exemple jouissent d’un privilège dont ils ne sauraient se montrer trop reconnaissants. En revanche, les mauvais exemples venus du trône tendent à corrompre les mœurs plus puissamment peut-être que toute autre cause, et fournissent l’une des objections les plus graves contre ce régime et contre cette étiquette. L’incapacité du prince est un autre inconvénient presque inséparable de l’hérédité, et très aggravé par la coutume des familles souveraines de ne se marier qu’entre