le prolétariat ne saurait obtenir la liberté que de son propre effort ; le rôle des gouvernements se réduit dès lors à solliciter cet effort par l’instruction, puis à régler les conditions du travail salarié de manière à rendre cet effort possible. Il a le droit de peser à cet effet sur des privilégiés dont les avantages résultent partout, pour une part considérable, de son indulgence et de ses faveurs.
Sa légitime intervention n’a point pour objet de réaliser une égalité factice en restreignant la liberté naturelle ; mais de restituer cette liberté naturelle à ceux auxquels ses agissements antérieurs l’ont fait perdre, en leur fournissant les moyens de s’attribuer le bénéfice entier de leur travail.
Les socialistes qui, sous prétexte de bienveillance et d’égalité, voudraient dépouiller l’individu des instruments de travail qu’il a faits lui-même, vont contre le droit, et ne peuvent aboutir qu’à d’insupportables ty-