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fisants pour leur entretien, si bien que non seulement la part économisée des salaires déjà payés rentre dans le gousset du patron, mais que la condition des camarades s’en trouve empirée. Pour acquérir une valeur certaine et contribuer à la réforme sociale, l’épargne devrait être universelle. Dans une conférence faite à Lausanne au mois de janvier 1890, un architecte, entrepreneur en bâtiments, M. Élie Guinand, a proposé de la rendre obligatoire et naturellement d’en remettre le soin au patron, qui ne pourrait payer une partie du salaire quotidien qu’en bons nominatifs portant intérêt et remboursables seulement dans des circonstances déterminées. La constitution forcée d’un semblable capital pourrait sans doute être utile, surtout en stimulant l’épargne volontaire, mais aussi bien que la journée normale et pour les mêmes raisons, l’épargne obligée réclamerait une législation internationale. Son introduction dans une