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léguer, comme on l’a déjà fait, pour décliner l’entrée en matière, prouvera donc simplement qu’on n’a pas l’intention de venir en aide à l’ouvrier. Il est manifeste en effet que s’il s’agit d’une amélioration sérieuse, une mesure internationale peut seule aboutir. Tant que les prix seront déterminés par la concurrence, les frais de production supplémentaires causés par la réduction des heures de travail devraient être compensés par la diminution des salaires et des profits ; tandis qu’une mesure universelle, ne changeant rien aux rapports des concurrents ne toucherait ni les profits, ni les salaires, mais produirait simplement une hausse des prix uniforme et très supportable.

Donc si la condition du salariat doit être adoucie dans le présent, c’est par un concours des peuples et des gouvernements qu’on y parviendra. Ce qui est fait aujourd’hui n’est pas grand’chose, mais l’impulsion est donnée, les pouvoirs politiques ont