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rés, ils le comprennent tous et tous le confessent, à l’exception des habiles qui pensent trouver dans la crise, quelle qu’en soit l’issue, la satisfaction de leurs appétits. D’autre part, le socialisme d’État tempéré auquel on s’essaie en Allemagne, introduit le gouvernement dans tous les rapports domestiques, rend la prévoyance inutile, par conséquent la supprime, et met tous les ouvriers dans la dépendance absolue du fonctionnaire auquel il appartient de liquider leur retraite. Les amis de la liberté chercheront le remède ailleurs ; ils réclameront l’intervention de l’État le moins possible, le plus tard possible, et seulement en se fondant sur un motif de droit.

Mais le droit est réel, le besoin est urgent, quoique le prolétariat ne puisse être relevé que peu à peu, lentement et par son propre effort. Il appartient dès lors à l’État de soulager sa condition présente aussi longtemps qu’elle subsistera, puis de lui faciliter l’effort