Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/270

Cette page a été validée par deux contributeurs.

générations ne peuvent pas compter sur lui pour améliorer sérieusement leur destinée. C’est l’espérance de l’avenir. Les gouvernements dignes de leur office travailleront à préparer cet avenir, tout en adoucissant les maux présents dans la mesure du possible. En imposant à cette fin quelque charge aux privilégiés, ils ne feront, nous le répétons, que s’acquitter d’une dette.

Il n’est point malaisé d’établir la dette, et ceux qui s’obstinent à la contester encore ne trouvent plus guère créance hors du cercle des intéressés : le difficile est de payer sans aggraver la situation qu’on voudrait adoucir. Une transformation salutaire et durable dans la condition des classes dépouillées ne saurait résulter que de leurs propres efforts. En effet, le socialisme d’État conséquent, c’est-à-dire le collectivisme, n’aboutira jamais qu’à l’esclavage universel dans la misère universelle ; on ne saurait trop le répéter aux masses, quant aux gens éclai-