apparence, car leur solitude même n’est garantie et ne devient possible que par le plus haut développement des institutions communes.
L’individu séparé n’est pas possible, l’individu n’est qu’une abstraction ; mais c’est dans l’individualité que le corps social trouve le progrès, la vie et la force. Il n’est donné qu’au petit nombre, au très petit nombre, d’être quelqu’un, de découvrir un îlot ignoré, d’inventer un procédé nouveau, de perfectionner un mécanisme, de formuler un théorême, de créer un rythme, un vers, une figure, une mélodie qui lui appartienne, de dire un mot qui fasse rire et n’ait pas été déjà dit mille fois. Nous sommes des copies de copies, et nous devons l’existence aux originaux. Ainsi l’individu, subsistant par l’ensemble, se développe au moyen des individus qui s’élèvent en quelque mesure au dessus du commun niveau.
Le devoir d’être soi-même, de s’aimer,