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foncière, dont l’origine est toujours politique et qui n’est pas de droit naturel, en a déterminé la concentration progressive. Toute épargne supposant un revenu supérieur à la dépense obligée, le riche seul peut accumuler, et les biens en circulation viennent forcément grossir les biens consolidés. Traitements, pensions, dotations, ferme des impôts, concessions, adjudications, monopoles, négligence ou favoritisme, établir en détail que l’État n’est point étranger à la distribution des richesses qui s’observe dans nos sociétés serait vraiment prendre une peine inutile ; ceux qui contestent ce fait aujourd’hui le contesteront toujours, quels que soient le nombre et l’évidence des preuves qu’on en fournira. Les mieux avisés s’ingénient à n’y point songer. Nous tenons la preuve pour faite, et nous en concluons que l’État est responsable des suites fâcheuses que cette distribution entraîne après elle, qu’il est tenu d’y porter