Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/241

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vreté ne tient pas à des nécessités naturelles ; il reste en friche des terres fertiles pour un assez long avenir, et si les moissons de nos vieux pays ne suffisent plus à nourrir tous leurs habitants, nous pourrions créer des valeurs d’échange en quantités illimitées ; sans parler de l’émigration, qui n’offre aux lieux surpeuplés qu’un soulagement de courte durée. Ce qui arrête la production, c’est le défaut de consommateurs, et l’impuissance du grand nombre à consommer tient à la mauvaise distribution des ressources.


III


Pour imparfaite que puisse être chez nous la répartition des biens, et quelques inconvénients qu’elle entraîne, il faudrait bien en prendre son parti si l’on pouvait y voir le simple effet des inégalités naturelles : car l’ordre amené par le jeu de la liberté