III
Restent les biens des morts qui n’ont pas testé. Le principe de la propriété privée demande qu’on en dispose conformément à la volonté présumante du défunt, et dans ce cas la dévolution de la succession aux descendants sur un pied d’égalité paraît bien la disposition la plus équitable. S’il ne fallait pas tenir compte des morts subites et des cas nombreux où le défunt a différé d’exécuter les dispositions qu’il voulait prendre, on pourrait dire qu’une fois la liberté de tester pratiquement reconnue, les dispositions adoptées relativement à la distribution des successions ab-intestat deviennent en quelque mesure indifférentes, dans ce sens que tous ceux qui les désapprouvent sont libres de s’en affranchir. Sans aller jusque-là, notre objet n’exige pas de nous l’examen de ces dispositions, qui varient beaucoup d’un pays à l’autre.