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Ils veulent devenir à leur tour chefs de famille ; ils y parviennent par le travail, dans le pays même, dans ses colonies ou à l’étranger, et par ce travail leur patrie grandit, s’enrichit et se fortifie. Si la loi leur eût garanti de quoi vivre sans rien faire, ils n’auraient probablement rien fait, et leur existence eût été sans profit pour la communauté.

Ce que nous répétons là traîne partout, mais les préjugés à renverser tiennent au sol par de si profondes racines qu’il y faudra revenir bien souvent encore avant d’obtenir quelque changement sérieux dans un régime en faveur duquel plaide un semblant d’équité. Assurément le devoir d’un père est d’aimer également tous ses enfants, assurément il est naturel et convenable pour mille raisons qu’il fasse entr’eux les parts égales ; il est aussi, malheureusement, très naturel au législateur d’imposer l’accomplissement des obliga-