de la population française avec celui d’autres pays, lorsqu’on en observe le ralentissement continu depuis la promulgation du code, lorsqu’on a constaté que le total n’augmente plus aujourd’hui que par le contingent des départements les plus pauvres et l’appoint considérable des enfants illégitimes, tandis que le chiffre des morts l’emporte déjà sur celui des naissances dans les provinces les plus fortunées, on ne peut plus douter que ce régime des successions ne soit une cause d’affaiblissement pour un pays dont le monde a besoin, et proprement un lent suicide.
Ce n’est pas seulement la natalité qu’il paralyse, c’est l’initiative et l’énergie des populations. Dans les pays où l’on fait des héritiers, les cadets ne sont pas livrés à l’abandon, ils reçoivent ce qu’on leur doit, on leur apprend de bonne heure qu’ils auront à se faire eux-mêmes leur place dans la société et on les arme pour cette lutte.