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et leur nature acquise ne tarde pas à se manifester. Ainsi, l’homme a pour devoir de se constituer comme un être libre.

Il doit réaliser extérieurement cette liberté en élargissant sa sphère d’action, en exerçant, en développant ses facultés, en étendant constamment son pouvoir sur la nature par une connaissance de ses lois toujours plus étendue. Intérieurement, il réalise sa liberté en acquérant une possession toujours plus complète de son propre vouloir, de telle sorte qu’il ne fasse jamais rien sans l’approuver, soit, en termes équivalents, qu’il se détermine toujours par l’idée du bien.

Maintenant, qu’est-ce que le bien ? Pour répondre à cette question, il ne suffit pas d’en appeler à la conscience de chacun de nous, ainsi que le ferait volontiers le grand nombre, que l’abstraction et la réflexion fatiguent bientôt. Chacun se fait sans doute une idée du bien, mais chacun ne s’en fait