supposition qu’elle en fût capable, le bien-être conféré par elle serait un bien-être payé trop cher, puisque le prix en serait la suppression de notre libre mouvement, la suppression de la vie morale, c’est-à-dire de tout ce qui a quelque valeur réelle en ce monde. Non, la loi n’a pas charge du bien-être universel, mais elle est responsable de son propre ouvrage. Si le prolétariat est le corrélatif de la propriété foncière, la loi est responsable du prolétariat, car, encore un coup, la propriété quiritaire n’est pas de droit naturel. Un homme possède un droit exclusif sur le terrain qu’il occupe et qu’il cultive, aussi longtemps qu’il l’occupe et qu’il le cultive, parce que, ayant naturellement le droit d’exister, il a le droit naturel d’être quelque part ; mais ce droit ne s’étend pas au delà de l’occupation effective et ne pourrait aller plus loin sans heurter un droit semblable chez autrui. L’appropriation exclusive de la terre indépendamment
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