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pupilles. Nos lois sont généralement conformes à ce point de vue, mais elles ont conservé plus d’un dispositif inspiré par l’idée inverse, contradiction dont il est aisé de signaler les effets nuisibles, mais dont il sera plus difficile de les purger entièrement.

Les parents ont donc contracté, par un acte volontaire, l’obligation de nourrir leurs enfants, de les protéger contre les risques de toute espèce — à commencer par ceux auxquels les enfants s’exposent eux-mêmes par caprice et par impéritie, — enfin, de les élever pour leur carrière future d’êtres chargés de pourvoir à leur propre entretien et de membres d’une société politique, peut-être aussi d’une société morale, envers lesquelles ils auront des devoirs.

Ce fondement de l’autorité des parents en marque la limite, soit quant à son objet, soit quant à sa durée. Les parents ont le droit d’imposer à leurs enfants le travail né-