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sévères envers leurs pénitents ? car sur ce sujet des mœurs il ne semble pas que les gentilshommes du parti catholique se distinguent bien profondément des bourgeois libres-penseurs.

Le contre-coup des abus sexuels sur les mœurs financières et politiques n’est pas difficile à discerner. La maîtresse est une conseillère dangereuse aussi bien qu’un luxe ruineux. Il y a là des causes profondes de déchéance et de prostration. Tant que les lois d’un grand pays ne respecteront pas les droits de la femme et ne reconnaîtront pas les devoirs de la paternité, tant qu’elles sacrifieront la justice aux intérêts de la luxure et prêteront leurs fictions à lui servir de rideau, le relèvement de ce pays et sa force de résistance resteront bien équivoques, et les plus éclatantes merveilles de l’industrie n’abuseront pas les esprits réfléchis sur la gangrène dont il est miné.